Dans ce roman, d’une densité et d’une finesse rares, Philippe Forest évoque, à travers trois études d’artistes japonais, son intime relation à l’existence, à la vie autant qu’à la mort. C’est loin de chez lui, de la France, au Japon, que l’auteur semble découvrir les liens inextricables et impossibles à saisir à l’œil nu, que l’univers tisse afin de permettre la répétition, celle qui offre à l’acuité poétique de s’ouvrir sur la nécessité du manque.

Ainsi « une boucle se bouclait et, tout en s’enroulant fidèlement autour de l’œil noir et fixe du néant, elle ouvrait sur l’infini du temps » formant un ruban de Möbius accroché aux cheveux de la vie.
Chaque ville est un nœud au cœur de ces fils de rencontres. La première sera celle du poète Kobayashi Issa, la seconde celle du romancier moderne Natsume Sôseki, la troisième et dernière, celle du photographe Yosuke Yamahata. Si chaque ville que nous fait découvrir Philippe Forest nous enveloppe d’une brume fantomatique, chaque rencontre nous dévoile davantage l’auteur dans sa passion, dans ce qui, au fond, anime sa vie, dans sa quête de réponse au-delà de l’inconsolable vérité.
Roman confessionnel ou confessions romancées, la clarté du style, à la poésie précise et tranchée, fait se réjouir tout lecteur. La culture japonaise dans ce qu’elle a de plus précieux y est révélée dans une authenticité de mots choisis.
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